Cet acte allait sûrement étonner Gabriel, mais d'un coup, avant même qu'il puisse se douter de quelque chose, Liberty arrêta de toucher cet homme et se recula d'un bond. Elle venait de renoncer à ce moment de plaisir partagé et de danger. Elle s'était rendu compte que tout cela avait bien moins de valeurs qu'un instant torride entre deux personnes qui s'aimaient. Aveuglée par de si bonnes choses, elle avait négligé les sentiments humains qui lui faisait tant envie. La jeune fille regardait l'homme, les pupilles remplis de tant et tant de sentiments, tristesse, honte, peut-être même de peur. Elle s'était sentie si vite bien avec lui, et même si elle voulait son bonheur, la demoiselle n'avait pas envie de n'être qu'une poupée avec laquelle il pouvait jouer et laisser aller ces envies perverses bien que fortement excitantes. Ce n'était pas de cette façon-là qu'elle souhaitait être proche de Gabriel. Allait-il lui en vouloir ? La haïr ? Ce moment de réflexion ne dura en réalité que quelques secondes, deux tout au plus; car il ne lui fallut pas plus de temps pour se rhabiller, murmurer quelques excuses embarrassées et s'éloigner de lui aussi vite qu'elle était venue se réfugier dans ses bras au tout début
Pourtant, c'était bien elle qui était venue le câliner, et bien qu'il ait commencé à la toucher, Lily ne l'avait pas repoussé et n'avait pas du tout détesté. Mais au fond d'elle, elle voulait juste qu'il soit sien.